Présentation

  • L’Arribère… qu’es aquo?

Evolution de l’Arribère:
En 1343, l’Arribère se composait de 7 communes: Araujuson, Araux, Dognen, Gurs, Laàs, Ossenx et Geup (qui n’existe plus aujourd’hui).  Un peu plus tard en 1385, sous Gaston Fébus, aux villages précédents viennent s’adjoindre ceux d’Angous, Barraute, Bastanès, Bérérenx, Bugnein, Castetbon, Castetnau-Camblong, Camptort, Jasses, Lamidou, Lay, Lucq, Méritein, Montfort, Narp, Ogenne, Orriule, Préchacq-Navarrenx, Sus, Susmiou, Navarrenx (aujourd’hui chef-lieu de canton) et enfin, Viellenave, soit au total les 28 communes.

L’Arribère : L’origine du nom
Dans le premier volume de son ouvrage “Chronique du diocèse d’Oloron”, publié en 1863, l’abbé Menjoulet signale qu’avant 1343 la région de Navarrenx s’appelait la Riparia.
Le latin était encore à ce moment-là la langue officielle du Béarn, mais il était en cours de remplacement par le béarnais, dont le premier texte écrit connu est la “Charte des boucheries d’Orthez” datant de 1270. Le mot latin “Riparia” appliqué à notre région signifiait très exactement “ce qui est sur la rive” (ripa), en béarnais, l’arribère.
Les dictionnaires béarnais donnent au mot “arribère” (accessoirement ribère) le sens premier de “plaine de rivière”, mais aussi en second, de rivière.
En ce qui nous concerne, et nous conformant au seul béarnais en usage en ce temps-là, nous avons gardé l’orthographe “Arribère”, qui est encore actuellement la plus usitée, sinon la seule.

La topographie
Les premières circonscriptions administratives du Béarn étaient, comme les circonscriptions religieuses, héritées des découpages romains et les prérogatives des uns et des autres n’étaient pas toujours bien définies.
En vue de collecter l’impôt et les importants revenus de la justice, car les amendes alimentaient la caisse des vicomtes, ces derniers créèrent des districts bien délimités, les “begaraus“, administrés par des “beguers” ou “vicaires”, puis par des “bailes“, d’où la traduction par “baillage».
Dans son “Dictionnaire topographique du Béarn et du Pays Basque”, édité en 1863, M. Paul Paymond, alors Conservateur des Archives des Basses-Pyrénées, donne la liste de 1343, des sept communes citées plus avant, ainsi que les vingt et une autres citées dans le dénombrement de 1385.
C’est cette même composition que nous trouvons dans l’ouvrage de Menjoulet cité en tête de cette page : “Cet archidiaconé de Navarrenx ou de la Rivière nous a été révélé par des registres des notaires de Navarrenx (Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 1599, 1602, 1604)”.