Araux

Toponymie et population
Ce petit village béarnais (altitude 110 mètres) est situé à 5 km à l’ouest de Navarrenx sur la RD936 reliant Oloron-Sainte-Marie à Bayonne. Une des origines supposée du nom vient de Aran, c’est-à-dire, la vallée ou simplement la terre. En 1223, Araux s’écrivait “Araus susoo”, que l’on peut traduire par la terre d’en haut. Les habitants étaient les Araniens et les Araniennes.
D’une superfie de 540 hectares, limitrophe au nord du gave d’Oloron sur la rive gauche de ce dernier, il est également traversé par le ruisseau, le Lausset qui sépare le bourg de quelques maisons plus ou moins isolées au hameau. Une grande partie de son territoire est vallonée ; seulement une petite plaine entre le village et le gave. Sa population est, au dernier recensement, de 120 habitants. (en 1818 ils étaient 330). L’expatriation des jeunes vers l’Amérique du sud, pour diverses raisons, a fait chuter le nombre d’habitants vers le début du siècle dernier.
Sur 18 exploitations agricoles qui existaient en 1950, il n’en reste plus que 3.

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L’église
C ‘est un petit édifice construit au XVIIème siècle, surmonté d’un clocher souletin de type trinitaire, rare en Béarn. Elle dispose de trois bénitiers de pierre. L’encadrement de la porte d’entrée est en ogive, la porte elle-même est en bois de châtaignier. Les fonds baptismaux se trouvent dans une niche à colonnes surmontée d’un tableau du baptême du Christ. Le mobilier est également très important : chaire complète, banc ancien, deux autels, un lutrin. Le retable a été restauré en 1993.

L’école
En 1858, la commune disposait de deux écoles : une de garçons sur les lieux actuels, l’autre de filles tenue par des religieuses dans une maison proche de l’église. Elles devinrent mixtes en 1867. En 2002, treize élèves fréquentaient l’école actuelle, alors que dix-huit enfants du village sont scolarisés sur le regroupement scolaire “Gavausset” et les établissements de Navarrenx ou des environs.

Le fronton
En 1989, sur l’emplacement des ruines de la grange de Saintonge, la municipalité a fait construire un petit fronton, aux abords duquel a été bâtie une salle multiactivité d’une superficie de 200 m2 en remplacement d’un préfabriqué vétuste et d’une capacité insuffisante.

Le château
Sa date de construction est antérieure au XIVème siècle. De tout temps jusqu’à la Révolution, c’est au château d’Araux, à la fête de Noël, que les habitants de commune venaient payer le fief des terres et maisons louées par le seigneur.
C’est dans la cour du château qu’à la Révolution, tous les papiers et titres féodaux furent brûlés par les représentants des communautés.

Les ponts
Au nombre de trois : le pont de “Réquamale”, le pont de pierre “Gouat”, construit en 1888 et le pont dit “de Cameich”, construit en 1891.

Les lavoirs
Sur les deux lavoirs que comptait la commune, celui de Canfranc, le plus ancien, date du XIXème siècle.De nos jours il se trouve en l’état d’abandon. Par contre celui situé près du fronton, construit dans les années 1950, est en bon état.

La forêt
Elle est la propriété de la commune, suite à un acte datant du XVème siècle, rédigé par le vicomte du Béarn. Actuellement elle est soumise au régime forestier, la gestion étant assurée par l’ONF. D’une superficie de 76 hectares, elle est composée de 84% de chênes pédonculés, 14% de chênes rouges et de 2% de résineux.

Le tramway
Construit aux environs des années 1900, il reliait la ville de Sauveterre-de-Béarn à celle d’Oloron-Sainte-Marie. son exploitation fut abandonnée en 1930. Les derniers vestiges et notamment la gare disparurent lors de la construction de la déviation routière du village.